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lundi 22 avril 2013

Tout savoir sur l'Affaire du grand stade...

Les Gones communiquent:

De la fourberie au mensonge comme mode de gouvernance ?                             
Dans l’affaire du grand stade comme dans d’autres, à quoi bon qu’il y ait des règles puisque ceux qui ont décidé que ce projet se ferait (à Décines) et que les collectivités financeraient (tous les accès), ont utilisé toutes les ruses possibles, jusqu’au mensonge pour tenter de faire passer l’inconcevable et aboutir à leurs fins.



Au début de cette histoire sordide était un rêve ! Il y a dix ans, le Président de l’OL presque à l’apogée de sa gloire se prend à imaginer qu’il peut, à l’instar des grands clubs européens, allez faire fortune à la corbeille, devenir propriétaire de son stade et puiser sa part au tonneau des danaïdes des droits télévisuels et du plumage des ouailles qui remplissent les loges et les tribunes de son stade.

Sans la vigilance de l’AMF (Autorité des Marchés Financiers) la fable eut pu très tôt faire illusion, mais le dossier fut retoqué et ne sera représenté que 3ans ½ plus tard après d’étranges pérégrinations. 


Etrange effectivement ! Car le projet initial étudié en 2005 par le Cabinet d’architectes à la demande de l’OL portait sur l’aménagement du stade actuel de Gerland dont la capacité devait être portée à 50.000 places ; soit un peu plus de 8.200 places de plus qu’actuellement pour un coût d’environ 200M€.


50.000 places suffisaient donc à l’époque pour satisfaire les désirs du Président de l’OL et pour répondre aux attentes et besoins du club OL. Les aspects juridiques du transfert de propriété pourtant pas insurmontables auraient rebuté et conduit au renoncement nos édiles politiques de Lyon et à l’abandon de ce projet de rénovation du stade de Gerland par l’OL.

Il s’en suivit alors un jeu de taquins entre le Maire de Lyon, Président du Grand-Lyon et le Président de l’OL. Le premier ne voulant pas voir l’OL sortir de son territoire de compétences, le second exigeant pour cela un soutien sans condition de la collectivité.
L’affaire aurait pu être conclue en 2006 pour une implantation à Vénissieux, sur le site du Puisoz de 22ha, fort bien situé et desservi par les transports en commun, si l’appétit financier et la pingrerie du Président de l’OL ne s’étaient heurtés aux prétentions « légitimes » du fond d’investissement new-yorkais Apollo Real Estate Advisors, propriétaire du terrain.

Mis devant le fait accompli, (Jean-Michel Aulas menaça de partir avec l’OL hors de l’agglomération). Risquant de voir ce projet s’exiler au-delà des limites du Grand-Lyon, et après avoir repris lui même l’antienne:
« Un jour, vous allez gagner sur le Grand Stade. Jean-Michel Aulas va dire "je me tire, je laisse la ville de Lyon avec son équipe et son stade tel qu’il est". Et nous n’aurons plus que nos yeux pour pleurer. » 
Gérard Collomb découvrira le site du Montout à Décines, au hasard des recherches de solutions pour un contentieux externe à ce sujet (le Carré de Soie).
Le Président du Grand-Lyon proposa alors au Président de l’OL une opportunité foncière sans précédent agrémentée d’un accord tacite sur le prix de vente des terrains 32ha à 40€/m² avant même toute consultation du Conseil Communautaire du Grand-Lyon et de France domaine sur la cession et les conditions de vente de ces terrains.

Devant une telle allégeance au ballon rond, le Président de l’OL qui se moque comme d’une guigne de l’endroit à partir du moment où il n’a pas à payer les voies et les moyens d’accès, dira « banco » à l’aubaine foncière. Le projet OL Land et les opportunités commerciales potentielles prirent alors davantage corps pour endosser selon le vœu de ses protagonistes une dimension nationale, voire internationale. Avec OL Land, Lyon devrait (devenir  une star) rayonner partout de par le monde.

Gérard Collomb mit alors tout son poids dans la balance pour faire avaler à son exécutif local ses directives et son manque de transparence, en menaçant si besoin d’user de son pouvoir discrétionnaire sur les délégations de pouvoir et/ou sur la redistribution de ses indemnités supérieures au plafond autorisé d’élu « cumulard ». Seuls quelques élus de l’opposition et quelques représentants de sa majorité (deux PS, 1 PCF et le groupe EELV moins deux abstentions) auront osé affronter son courroux, les autres, à contre courant de leurs directions nationales et fédérales, ont renoncé à défendre leurs convictions pour se ranger derrière la pensée unique et se convertir à la religion du ballon rond (money is money).


Mais au fil du temps, la vérité émerge du réel et le projet OL Land présenté comme un projet privé se révèle être largement soutenu financièrement par les collectivités. 3 à 400 Millions d’Euros de financement par les collectivités des accès propres au stade, plus la caution du Conseil Général du Rhône pour un prêt obligataire de 80 Millions d’Euros de la société Vinci, plus un prêt de la Caisse des Dépôts et Consignations ...

Le Tramway T2 rebaptisé T5, prolongé contre l’avis des commissaires enquêteurs jusqu’à Eurexpo et prochainement (selon Bernard Rivalta Président du Sytral) vers le rond-point Cassin, devrait être par la suite, toujours selon la vision de B. Rivalta, poursuivi jusqu’au stade ; alors que le même Bernard Rivalta soutenait le 09/12/2010 que T2 (T5) devait desservir uniquement Eurexpo. Sans compter aussi que le Vice-président aux grandes infrastructures du Grand-Lyon imagine lui d’amener un jour le métro au grand stade de Décines.
Lancé en 2006, le projet OL Land présenté uniquement sous l’objet du grand stade, et comme un projet privé, ne fut pas sujet d’un débat public piloté par une commission particulière du débat public indépendante. Pourtant le seuil financier des 300 Millions d’Euros pour l’organisation d’un tel débat étaient largement franchi, mais les thuriféraires et le maître d’ouvrage du projet ont bien pris la précaution de ne faire apparaître que la part privée de la construction du stade limitée à 300 M€, en prétendant que les aménagements des voiries et des lignes de transports en commun non prévus au PDU (Plan de Déplacements Urbains) étaient nécessités par d’autres considérations de déplacements sur ce territoire de l’Est lyonnais.
Le Président de l’OL Groupe quant à lui nous jura que son projet « écologiquement exemplaire » devait être inauguré en 2010. Mais les oppositions grandissantes et les embûches juridiques qui s’en suivirent, retardent depuis le démarrage du projet. Jean-Michel Aulas laissera bien planer une nouvelle menace, en affirmant « si les grues ne sont pas sur le chantier en 2010, nous abandonnerons ce projet ». Trois ans après, toujours pas de grue sur le chantier, mais il désire toujours autant son totem, cherche des investisseurs pour porter les risques, mais n’entend surtout pas partager les bénéfices.


C’est pourquoi nous assistons depuis l’origine de ce projet au feuilleton toujours d’actualité de l’annonce imminente du plan de financement. Les difficultés financières structurelles de l’OL Groupe ont mis à mal sa capacité à financer son projet. Les investisseurs ne se pressent pas pour apporter leurs crédits, et le cours du titre OL Groupe a perdu 92% de sa valeur en bourse pendant que le CAC 40 ne perd lui que 35%. Le Président de l’OL a beau dire qu’il s’agit d’une baisse conjoncturelle, personne n’y croit, il suffit de consulter les analyses financières (Cf. tableaux ci-dessous) et d’observer les écarts de prévisions de résultats de l’OL par rapport au réel (jusqu’à 1034% d’erreur sur le résultat net).

Ces manœuvres confiscatoires pourraient réussir au grand dam des contribuables s’il n’était quelques citoyens et associations soucieux de l’intérêt général et de la bonne gestion des deniers publics pour, avec le temps, faire émerger des bribes de vérité et par leurs actions en justice faire valoir le droit.


Aujourd’hui une quinzaine de recours ne sont toujours pas purgés, même si le Président de l’OL affirme n’être concerné que par le permis de construire, il aura du mal à faire croire que son projet tiendra encore la route, sans l’aménagement des accès, dont la desserte du stade par T3 vient d’être retoquée par le Tribunal Administratif, et alors que les recours sur la vente des terrains ne sont pas jugés.


© http://www.lespotinsdangele.com/

Les gens qui nous gouvernent peuvent bien inventer des histoires en espérant nous faire rêver, nous jurer les yeux dans les yeux… mais la réalité finit toujours par surgir au grand jour et par les rattraper. La vérité est là, cruelle. Leurs propos fallacieux et trompeurs n’auront plus de sens et laisseront un arrière goût amer d’une occasion ratée pour faire vivre la démocratie qu’ils ont bâillonnée.

Le collectif « Les Gones pour Gerland » leur demande encore de faire, pendant qu’il est toujours temps l’économie de ce gâchis et d’un deuxième grand stade dans l’agglomération lyonnaise.



Pour que Lyon devienne la capitale du développement durable, et participe à l'Euro 2016, rénovons  Gerland !

Sources : comparatif de l’évolution du titre OL Groupe et du CAC 40 : Les Echos.fr



Sources : Comptes de l’OL Groupe et sites de cotations des titres : Boursorama, Daily-bourse





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